Blast Injury.


BLAST INJURY

I) INTRODUCTUION :

Le mot blast (coup de vent) à été utilisé la 1ere fois par JARS en 1768 pour désignée l’ensembles des troubles crées par l’explosion des mines, le blast inury bien connue de la médecine militaire, intéresse aussi le médecin civil confronté à des victime d’accidents domestiques ou industriels et malheureusement des entreprises terroristes

II) DEFINITION :

C’est l’ensemble des lésions traumatiques provoquées par le souffle des explosions, et non par les dégâts entraînés par l’explosion elle-même

III) PHYSIOPATHOLOGIE :

a) mécanisme :

Lors de toute explosion se produit un effet de souffle avec déplacement d’une onde de pression positive centrifuge, brève et de grande amplitude, pathogène suivie d’une onde de pression négative sans importance physiopathologique

b) types de blasts :

&) milieu gazeux :

Le plus fréquent, l’onde de pression ne présente qu’un pique de super pression  qui se déplace à la vitesse du son, les lésions concernent surtout les organes creux

&) milieu liquide :

L’onde de pression comporte une successions d’ondes positives à la vitesse de propagation du son dans l’eau, deux éléments caractérise le blast liquidien : le rayon létal est trois fois supérieur à celui du blast aérien, et ne concerne que les parties immergées de l’organisme, les lésions concernent surtout les organes pleins

&) milieu solide :

L’onde de pression est transmise au corps par un matériau solide, ce type de blast se caractérise par des lésions osseuses et vasculo-nerveuses

c) facteurs de gravités du blast :

1) facteurs en rapport avec le milieu :

En enceinte close : la réverbération crée de multiples ondes dont la pression des crêtes s’ajoutent, ce blast revêt de ce fait un caractère de gravité particulier

Au voisinage d’un obstacle : un sujet placé directement derrière un obstacle sans être à son contact es protégé, un sujet placé à l’avant subit les ondes de choc initiale et réverbérée

Au niveau d’un orifice étroit : l’onde se comporte comme un jet et engendre des lésions graves dans sa projection

2) facteurs en rapport avec la victime :

Position du sujet par rapport à l’explosion : la gravité diminue avec l’éloignement de la source de l’explosion, de même un sujet couché dans l’axe de déplacement de l’onde présente des lésions moins graves qu’en position debout face à l’explosion

Poids de la victime : les lésions sont d’autant moins grave que la victime est lourde

IV) ETIOLOGIES :

On distingue :

Les explosifs utilisés en milieu militaire (guerre, accidents en temps de paix, attentats terroristes) ou civil (mines, carrières)

Utilisation d’autres produits explosifs : oxygène (risque explosif en présence d’un point chaud ou de mise en contact avec un corps gras), hydrogène ou hydrocarbures

Utilisation de fluide sous pression : dans le cadre professionnel ou domestique (pistolet à air comprimé pour le gonflage de pneumatique, appareils ménager ; les nettoyant vapeur)

Présence de liquide ou de gaz : une enceinte étanche pouvant provoquer une explosion lors d’une montée en température, explosion d’un radiateur de véhicule automobile, bombe aérosol ou bouteille de gaz à usage domestique en milieu surchauffée

Une gifle ou une vague : atteignant la victime dans l’axe du canal auditif externe produisent une lésion par jet et peut aboutir à une rupture de tympan

V) CLINIQUE :

A) blast primaire :

Il regroupe les lésions dues à l’action directe de l’onde de choc

1) blast auditif :

Il se révèle par une hypoacousie ou surdité, des acouphènes, des vertiges, une sensation ébrieuse, ou une otorragie

L’otoscope montre une hyperhémie tympanique, hémotympan, une rupture

2) blast pharyngé :

Il résulte de la contusion des tissus mous par le squelette pharyngé,se traduit par une dysphonie, son observation est un élément de pronostic essentiel et impose une surveillance en unité de réanimation

3) blast pulmonaire :

Du au traumatisme par le gril costal qui violemment enfoncé par l’onde de choc, provoque contusion pulmonaire ou rupture de la membrane alvéolo-capillaire, apparaît jusqu’à 36heures après le blast ; se manifeste par une dyspnée d’apparition progressive ou brutale, hémoptysie, cyanose, sueurs, douleurs thoraciques, d’emphysèmes sous cutané, tirage, toux sèche

La radiographie montre ; un pneumothorax, hémothorax, contusion pulmonaire, œdème pulmonaire lésionnel

4) blast neurologique :

Troubles de la conscience et du comportement (sidération neuropsychique initiale, euphorie paradoxale), agitation, des signes neurologiques en foyer et crise convulsive évoquent une embolie gazeuse

5) blast cardiaque :

Du au traumatisme du myocarde par le plastron costal ou secondaire à une embolie gazeuse

6) blast oculaire :

Syndrome contusif du segment antérieur (hyphéma, lésion du cristallin et lésions iridiennes avec risque hypertonique

Syndrome contusif postérieur : hémorragies intra vitréenne, lésions choroïdiennes, vasculaires, rétiniennes ou nerveuses)

Au pire, il est possible d’observer une énucléation

7) blast abdomino- pelvien :

Il est responsable de nausées, de vomissements, d’hématémèse, de douleurs abdominales, a la phase aigue on observe un hémopéritoine en rapport avec la rupture d’un organe plein, les jours suivant  on observent des signes de péritonite en rapport avec la lésion d’un organe creux

8) blast ostéo-articulaire :

Les lésions peuvent aller du délabrement d’un membre à l’amputation traumatique, les lésions cutanées sont minimes ou absentes la radiographie montre de multiples fragment osseux de petit taille

B) blast secondaire :

Du à la projection des débris

1) poly criblage superficiel :

C’est la conséquence de la projection de multiples débris de petites tailles, étendu en superficie sans conséquences sur le pronostic vital à court terme mais est à l’origine de complication septiques

2) poly criblage  profond :

Traumatisme cranio-faciaux graves, éviscération, multiples fractures ouvertes ou amputation post- traumatiques des membres

C) blast tertiaire et quaternaire :

Il résulte de la projection de la victime par l’explosion (blast tertiaire) et les effets secondaires à l’explosion tels que brûlures, intoxication par des fumées, irradiation, ensevelissement (blast quaternaire

VI) CONCLUSION :

Il est important d’évoquer le diagnostic de blast, parfois sur la seul notion du contexte, le pronostic fonctionnel à distance est lier aux séquelles auditives et psychologiques, le pronostic vital est lier aux lésions pulmonaires, plus rarement aux lésions digestives

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